Cambrai, une ville verte ?
Lors de notre déplacement en décembre dernier en Turquie, nous avons étudié la question des espaces verts dans la ville pour comparer la situation des différents pays européens. Cela nous a permis de découvrir un peu mieux nos jardins publics cambrésiens.
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| Le jardin aux fleurs ou Jardin Monstrelet et son Papillon si célèbre dans le Cambrésis… |
A Cambrai, on peut trouver des espaces verts tels que le port de plaisance de Cantimpré, les voies arborées mais surtout le Jardin Public. En plein centre-ville, c’est un grand espace vert composé de vingt-deux hectares divisés en deux parties (le jardin des grottes et le jardin Monstrelet appelé aussi jardin aux fleurs).
A l’origine de ce jardin public, un jardinier et paysagiste français Jean-Pierre Barillet-Deschamps présenta en 1861 un plan pour établir un jardin de six hectares à Cambrai. Les travaux furent effectués entre 1862 et 1865 : on rajouta le kiosque construit en 1867, l’un des plus anciens de France. Aujourd’hui, on y trouve notamment le célèbre papillon, ornement récurrent sur les photographies des mariages cambrésiens, qui trône au milieu du parc depuis1930 ! A l’origine muni d’une seule paire d’ailes, ce massif a ponctuellement disparu pour laisser place aux armes de la ville de Cambrai en 1934. Mais devant le mécontentement des Cambrésiens, le papillon refait vite son apparition avec plus de huit mètres d’envergure. Il est devenu ainsi le symbole du jardin public cambrésien.
Un parc à entretenir, mais pour quel coût ?
Aujourd’hui, la ville de Cambrai souhaite à nouveau faire évoluer ses espaces verts. La rénovation des grottes, laissées à l’abandon depuis une dizaine d’années s’est effectuée en juillet 2013. On peut maintenant apercevoir, comme avant, de l’eau qui coule le long des grottes qui ont également été mises en lumière.
Ensuite, les jeux publics ont eux aussi été rénovés. Certains jeux ont été conservés tels quels et certains ont été mis au goût du jour. Les stands de tirs pour le javelot, l’arc et l’arbalète, en cours de réalisation, prennent un sacré coup de jeune grâce aux rénovations effectuées sur les toitures, les maçonneries et les nouvelles peintures. Les terrains de pétanque ont été déplacés, rénovés et éclairés, avec un système d’éclairage contemporain qui préserve l’environnement. Ce vaste plan de rénovation urbaine a coûté à la ville un million huit-cent trente mille euros.
L’entretien est effectué par la municipalité de Cambrai. En ce qui concerne l’entretien des fleurs, la majeure partie provient des serres municipales de Cambrai. Dans ces serres, les jardiniers élèvent chaque année jusqu’à 230 000 plantes.
Les espaces verts participent-ils au développement durable ?
Le développement durable repose sur trois critères : l’écologique, le social et l’économique. Le jardin public répond assez bien à ces trois critères, on peut trouver l’aspect écologique avec la présence de verdure, de fleurs, d’arbres … ce parc est une sorte de « poumon vert » au centre de la ville.
Le jardin public permet aussi de créer du lien social car il est un point de rencontre et contribue à l’animation de la ville : lieu de détente et de balade, lieu de discussion pour les adolescents sur les nombreux bancs, lieu de distraction pour les enfants au « coin des mamans » ou pour les adultes au coin pétanque. On peut aussi y croiser des jeunes qui jouent au foot l’été, des joueurs de djembé… il favorise ainsi les relations sociales grâce aux différentes activités qu’il permet pour toutes les générations.
Le jardin public n’apporte pas de bénéfices économiques directs à la municipalité mais, au cœur de la ville, il contribue à créer un espace naturel et calme qui permet sans doute d’attirer de nouveaux habitants. Il est un élément d’attractivité pour la ville.
Maxime Baillieux
