Le Tara à la COP21

Le Tara à la COP21

Le Tara, un bateau d’exploration de retour des eaux froides de l’Arctique, sera présent à la COP21 de novembre à décembre. La goélette empreinte d’une histoire passionnante est à découvrir ou redécouvrir !

Le Tara, un navire d’exploration

Construit en 1989 pour l’explorateur Jean-Louis Etienne, il sillonne d’abord le globe sous le nom « d’Antarctica ». En 1996, il est repris par le navigateur néo-zélandais Peter Blake, qui le rebaptise « Seamaster » et l’utilise pour son programme de défense de l’environnement. Peter Blake se fait tuer par des pirates sur le fleuve Amazone en 2001. Le bateau reste 2 ans à quai mais est par la suite racheté en 2003 par Etienne Bourgeois qui lui donnera son 3eme nom :  »Tara Expédition  ».

L’équipage du Tara est constitué principalement de scientifiques, qui sont au nombre de 14, et d’une autre équipe plus nombreuse qui reste à Paris. Les recherches du Tara sont déclinées sur 3 programmes : Océan et Homme, Océan et Biodiversité et Océan et Climat. La goélette a déjà parcouru 300 000 kilomètres et a à son actif plus de 10 expéditions autour du monde ; elle agit quotidiennement pour renforcer les consciences et ainsi amener les gens à se questionner sur l’impact de la crise écologique et des changements climatiques pour l’océan.

Le Tara un rôle d’alerte

Le Tara est impliqué et lutte depuis des années pour la préservation des espèces, de la faune et de la flore aquatique,  elle continue de plaidoyer  pour des causes en rapport avec le climat, comme la diminution de la pollution par le plastique en Méditerranée. Aujourd’hui la situation est préoccupante, le CO2 émis par l’Homme dans l’atmosphère est absorbé en grande quantité par l’océan. Le changement climatique entraine notamment l’acidification des océans (baisse de PH) et pour ainsi dire de graves conséquences sur la biodiversité. Ce phénomène s’est déjà produit par le passé mais jamais à ce rythme : selon des récentes études, on estime que depuis 1750, l’acidification a augmenté de 30% dans les océans ; Certaines espèces sont menacées de disparitions, tel que les mollusques mais aussi les coraux, constitués principalement de calcaire.

 
Le Tara sur la seine durant la COP21 en décembre 2015

La COP21 et le Tara

Ambassadeur de l’océan, le Tara est présent durant la COP21 à Paris, pour faire prendre conscience au public de l’impact du réchauffement climatique sur l’océan et des dangers qu’il encourt. Le pavillon Tara, se tenant sur les quais de Seine accueille des événements liés à l’océan dont l’exposition « L’océan au 21ème siècle » permettant d’en apprendre plus sur l’océan et les solutions envisagés face au réchauffement climatique. Il y a aussi plusieurs rencontres scientifiques ainsi que de nombreuses conférences traitant des différents sujets abordés, accessible à tout public et passionnés. Le Tara veut agir pour que les décideurs prennent en compte les océans,  car à la base, les océans n’étaient pas  au programme de cette conférence…

Poursuivre ses missions

Mais le Tara ne s’arrêtera pas à la COP21 : son programme pour les années à venir est déjà prévu et en 2016 il repart en mission, à la découverte du récif corallien dans le pacifique et l’Asie du sud (Le triangle de corail, véritable paradis de la biodiversité marine à cheval sur la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines et les îles Salomon) : d’après les scientifiques en effet, les récifs sont en grand danger, 20% des récifs ont déjà disparu et 25% viendrait à disparaître dans moins de 50 ans, il y a donc de quoi agir!

Le Tara a aussi prévu de faire le tour de l’archipel Nippon entre 2016 et 2017 ; le projet visera à étudier et comprendre les fonds marins du Japon. Ces recherches passionnantes ne sont pas sans rappeler celles réalisées sur les organismes et cellules planctoniques prélevés dans le monde entier il y a quelques années. Des escales sont donc prévues un peu partout dans les eaux du Japon pour ainsi partager les recherches avec le public.

Pour conclure, le Tara est un bateau extraordinaire ayant une réputation de voilier taillé pour l’extrême, qui n’a pas fini de faire parler de lui. Le Tara a vécu d’innombrables histoires partout sur la planète et défendu plusieurs grandes causes dans le but de faire entendre la voix de l’océan, amener à faire bouger les choses, et ainsi changer notre regard sur l’environnement. Le Tara, un nom et une histoire à ne pas oublier !

Vicky Robert

A propos Admin

Web développeur du site le Hublot.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.