Alors la COP21, réussite ou échec

Alors la COP21, réussite ou échec ?

Lors de la conférence pour le climat à Paris, un accord historique a été trouvé pour réduire à 1.5°C l’émission de gaz à effet de serre. Mais cet accord, rédigé en 39 pages, sera-t-il vraiment appliqué par tous ?

 
La satisfaction des dirigeants du monde entier au dernier jour de la COP21

Une réussite historique ?       

La COP 21 s’est déroulée au Bourget du 30 novembre au 12 décembre 2015 et a regroupé tous les pays du monde. Elle a été dirigée par le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius. Contrairement à l’ancienne COP de Copenhague, cette conférence semble être une réussite historique. Mais les avis sont partagés. Certains pensent que la COP est un succès car les 195 pays ont réussi à se mettre d’accord. D’ailleurs, on remarque que chaque pays cherche à y mettre du sien. Le 18 décembre dernier, la Grande Bretagne ferme sa dernière mine de charbon ce qui contribue à la fin de l’utilisation de l’énergie fossile. En France, de nombreux projets voient le jour, comme à Palaiseau dans l’Essonne, où l’on construit l’éco-quartier Camille Claudel le plus grand de France d’ici la fin d’année. Le projet souhaite respecter les trois piliers du développement durable et emploie les grands moyens pour les 2000 logements envisagés : chaufferie biomasse et récupération des eaux pluviales, transports non polluants et création de grands espaces verts. Même les entreprises (comme Google, BMW, Coca Cola) s’engagent à faire des efforts et à privilégier les énergies renouvelables (éolienne, solaire).

            Ou finalement un échec ?

Mais on trouve malheureusement aussi des points négatifs et certains pensent de ce fait que la COP 21 est un échec. Ainsi, selon un grand nombre d’ONG (organisations non gouvernementales), même si de nombreux sujets ont été abordés, les plus importants ont été oubliés ou pas assez étudiés : c’est le cas de la déforestation, de la biodiversité et de la montée des eaux des océans. D’autre part, le texte ne serait pas précis et ne spécifierait pas les moyens à adopter pour respecter le seuil limite de 1,5°C d’augmentation maximale des températures pour la fin du siècle : c’est-à-dire que le texte ne donne aucune référence, aucune méthode pour aider les pays à mettre en place des lois. Il donnerait donc une certaine orientation mais des objectifs sans précision.

Par exemple, dans le texte il est indiqué qu’il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre mais il n’y a pas de date explicite seulement des formulations très diplomatiques du type : « Aussitôt que possible ». On peut donc se demander si les promesses seront vraiment appliquées et respectées sur le long terme. Et, si un pays ne respecte pas ses engagements, que se passera-t-il ? Il ne serait pas sanctionné ?

D’autres ONG pensent que pays riches et pauvres ont une trop grande différence d’intérêt et donc que les pays riches ne verseront en aucun cas les cent milliards d’euros prévus tous les ans : cela empêcherait donc les pays émergents et pauvres de se développer et de mettre en place un développement durable.

D’ailleurs, une anecdote circule sur la COP. Dans le texte anglais, figurait au départ le modal « shall » qui induit l’obligation. Il marquait donc un engagement face à des contraintes. Mais ce terme a été remplacé dans les dernières heures des négociations par «should » (sans obligation) car l’Arabie Saoudite et le Vénézuela n’auraient pas accepté la fin de l’utilisation du pétrole, nécessaire à terme pour limiter le réchauffement climatique

Finalement on peut dresser un bilan mitigé de cette conférence. Il faudra donc patienter quelques années pour voir si le traité international sera respecté et s’il y aura des résultats. Félicitons-nous néanmoins que 195 pays se soient entendus cette fois et aient réussi à concilier leurs propres intérêts avec ceux des autres.

Zoé Bricout

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