Le 20 février 2011, sur la plage de Stewart Island, des promeneurs ont découvert cent sept baleines pilotes échouées sur le sable.
Une des 107 Baleines échouées |
Une baleine particulière
Les baleines pilotes sont des Delphinidés (c’est-à-dire qu’elles ont des dents), au sein de la famille des mammifères marins, les cétacés. A l’âge adulte, elles mesurent cinq à sept mètres de long et pèsent quatre tonnes. Leur couleur varie du gris foncé au noir. Elles se nourrissent de calamar. On peut en voir aux îles Canaries, en Polynésie et surtout en Nouvelle-Zélande.
Des moyens déployés importants pour les sauver
Quand les promeneurs les ont découvertes, sur la plage de Stewart Island (voir le zoom), plus de soixante d’entre elles étaient déjà mortes. Une centaine
d’employés du Ministère de Protection de l’Environnement les ont alors arrosées d’eau de mer en attendant la marée haute et les grues qui les remettraient à l’eau. Mais à cause du soleil et de la chaleur étouffante (dans l’hémisphère Sud, en Février, c’est l’été), on a vite compris que rien ne pourrait les sauver. On a dû donc les euthanasier. Mais si les Néo-Zélandais mettent autant d’ardeur à sauver les baleines c’est peut-être qu’ils éprouvent un sentiment de culpabilité. En effet, au début du XIXème siècle, quand les premiers colons blancs sont arrivés dans le pays, c’étaient des chasseurs de phoques et des baleiniers qui massacraient en masse les baleines.
Une cause toujours inconnue
Plusieurs hypothèses sont émises quant à l’échouage de ces baleines : elles auraient peut-être suivi un congénère malade. Ou alors elles seraient venues là, pour mettre bas, en eau chaude, pour ensuite aller se nourrir de plancton en haute mer et le courant circulaire de la baie les aurait désorientées. Ou bien ce seraient les sonars de sous-marins et les ondes ultrasonores des recherches pétrolières qui les auraient perturbées puisqu’elles se déplacent elles-mêmes grâce à des sonars. Toutes les hypothèses sont plausibles même si les scientifiques privilégient la dernière puisque le phénomène est récurrent. A noter en effet que des faits similaires sont déjà arrivés par le passé : en décembre 2009, c’est 125 baleines qui se sont échouées sur une autre côte néo-zélandaise, puis durant l’été 2010, près de 150 sur l’île du Nord, et en janvier 2011, encore 24 sur une plage de l’île du Sud.
Parfois, un phénomène étrange se produit : quand on remet les baleines à l’eau, elles reviennent volontairement s’échouer sur le sable car elles sont « trop tristes », on parle alors de « suicide collectif ». Le mystère reste donc entier.
Salomon Lelièvre