Une centrale solaire d’ici 2014 à Niergnies.

Tout récemment, les élus locaux ont décidé de reconvertir l’ancien terrain d’aviation de Niergnies en zone  de production d’électricité solaire. En quoi consiste ce projet ?

Développer les énergies renouvelables

L’an dernier en 2009, le ministère de l’environnement a décidé qu’il y aurait une centrale solaire photovoltaïque par région. Cette mise en place correspond à la volonté d’économiser  les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz…) qui ne cessent de s’épuiser : les centrales solaires produisent, elles, une électricité renouvelable qui ne dépend que du soleil. Cela protégera le stock d’énergies fossiles plus longtemps.

Une centrale solaire est constituée d’un champ de panneaux solaires ayant pour but de produire de l’électricité. Ces panneaux solaires sont constitués eux-mêmes de cellules photovoltaïques, composants électroniques, qui transforment la lumière en électricité. Ces panneaux sont plats et inclinés. Le Silicium, un des principaux éléments chimiques, est le principal matériau utilisé pour ces cellules photovoltaïques.

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Un investissement important

C’est ainsi que l’ancien aérodrome militaire de Niergnies / Séranvillers-Forenville a été choisi pour accueillir ce projet qui nécessite un investissement de 90 millions d’euros. Au début, ce projet aurait dû être financé intégralement par la CAC (Communauté d’Agglomération de Cambrai) soit dix années d’investissement pour celle-ci mais ce ne sera pas le cas. En effet, l’Etat va venir partager une partie des coûts de ce  projet.

Le site de l’ancien aérodrome a été choisi car il a de nombreux avantages : C’est une zone plane, horizontale,  sans obstacle,  et non boisée, donc l’idéal pour recevoir les rayons du soleil. Et du soleil, il y en a dans le nord comme dans le sud : ce qui compte en effet,  c’est la durée de rayonnement et non pas la chaleur du climat.

La première centrale solaire photovoltaïque en France a été celle de Chambéry en Savoie en 2005. Les objectifs étaient d’alimenter des pompes de réservoirs d’eau (20% d’électricité environ) et les 80% qui restent étaient fournis pour être revendus à EDF. Ces objectifs étant remplis, la production annuelle fût de 110 000 kWh (kilo Watt heures). Ce qui était assez peu. Pour Cambrai, la production annuelle devrait être de 34 000 000 kWh, l’équivalent de la consommation d’une ville de 17 000 habitants. La puissance de cette centrale serait ainsi de 30 à 40 Mégawatts.

La future centrale de Niergnies est annoncée actuellement comme la plus grande centrale solaire de France mais rien n’indique que d’autres projets ne verront pas le jour ailleurs.

Le 4 Novembre dernier, le maire de Cambrai, M. Vilain, le directeur de la société qui va s’occuper du chantier (une société allemande, Enertrag), les trois maires du Cambrésis concernés (Niergnies, Séranvillers-Forenville et Crèvecœur sur Escaut) ainsi que le sous-préfet se sont réunis à l’hôtel de ville de Cambrai pour signer le bail de construction de cette centrale solaire. C’est à la suite d’un voyage réalisé en Allemagne pour rencontrer des investisseurs potentiels et pour se rendre compte  de ce qu’est une «ferme solaire», que cette décision a donc été prise pour Niergnies.

 

Un projet respectueux du développement durable ?

Cette «ferme solaire» sera accompagnée d’un parc paysager ainsi que d’un golf, mais celui-ci suscite des réserves car en effet, peut-il s’accorder avec un projet innovant dans le domaine du développement durable?

Un golf s’intègre mal dans ce genre de projet car il ne semble pas respectueux du développement durable et de l’environnement : Consommations d’eau exorbitantes (équivalente à celle d’une ville de 4000 habitants), pesticides pour éliminer les animaux jugés nuisibles qui viendraient endommager la pelouse. Avec ce golf, il y a donc encore quelques problèmes à surmonter mais ceux-ci sont de taille.

S’il est vrai que ce projet est très positif pour ce qui est des énergies renouvelables, l’ensemble du site ne serra pas totalement intégré dans une démarche de développement durable, ou alors il faudra veiller à créer un golf plus respectueux de l’environnement. L’aspect économique n’est pas non plus à négliger : ce golf ouvert à tout public sera également source d’emplois.

Dylan BIGORNE

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