Huile de palme, un danger pour la santé

Huile de palme, un danger pour la santé ?

Notre établissement a participé une nouvelle fois cette année au festival Alimenterre. C’est un festival qui présente plusieurs documentaires sur la nourriture dans le Monde et l’agriculture durable. Notre classe a pu visionner le film «l’huile de palme, une huile qui fait tache» d’Emmanuelle Lançon réalisé en 2013. De quoi prendre conscience des problèmes que cette huile pose?

L’huile de palme provient d’un gros fruit rouge produit par le palmier à huile. Elle est extraite en pressant la pulpe du fruit.  Elle est produite principalement en Malaisie et en Indonésie, dans des pays au climat tropical et  on utilise l’huile de palme pour son prix peu coûteux et sa facilité d’utilisation. Certaines usines, artisans et  marques ont été séduits par cet aspect.

On trouve l’huile de palme dans nos produits de consommation de tous les jours  comme les aliments mais aussi dans les savons ou le dentifrice où cette huile joue le rôle d’épaississant et favorise la mousse.La consommation moyenne d’un européen est d’environ 60kg par an, soit plus que la consommation mondiale qui est d’une vingtaine de kg par an.

Le fruit du palmier à huile

Mais pourtant de multiples problèmes

Cette huile peut être très néfaste pour la santé. C’est une huile végétale mais elle contient des acides gras saturés (comme beaucoup de graisses d’origine animales) qui peuvent causer de très graves problèmes cardiovasculaires en bouchant les artères.

Surtout derrière  ce produit du quotidien se cachent plusieurs  problèmes comme la déforestation : en effet, pour cultiver les palmiers à huile, on met en place de gigantesques plantations sur des milliers d’hectares après avoir détruit des forêts tropicales. Cela rejette du CO2 (contribuant à l’effet de serre) mais aussi menace  diverses espèces comme les orangs outans : il n’en reste qu’entre 50000 et 60000 en Indonésie à cause de cette déforestation soit 6 fois moins qu’autrefois.

C’est en fait toute la biodiversité qui est menacée :  ces plantations de palmiers à huile dans des zones de forêt primaire entraînent la perte de 85% de la biodiversité. Ainsi la découverte de nouveaux  médicaments potentiels issus d’espèces de plantes rares est rendue impossible avec cette déforestation

Les populations   employées dans ces plantations ne sont que très peu payées ; elles font un travail à la main très fatiguant pour  récolter les fruits et si la récolte est mauvaise ont du mal à vivre ; il faut de plus utiliser des pesticides qui sont extrêmement  toxiques pour les ouvriers agricoles; certains sont mêmes interdits en Europe en raison de cette nocivité.

Recourir à l’huile de palme implique enfin d’énormes trajets puisqu’elle provient de pays chauds et tropicaux : cela génère de nouveau de gros rejets de CO2 liés à la combustion des énergies fossiles pour les bateaux.

Prise de conscience et réaction

De plus en plus de citoyens, de consommateurs prennent aujourd’hui conscience du problème. De même, certaines marques  font le choix de ne plus utiliser d’huile de palme et la remplacent par l’huile de tournesol ou de colza  pour satisfaire les clients qui ne veulent pas cette huile dans leurs produits de consommation.

Ainsi, les supermarchés U ont promis  à leurs clients de proposer des produits dont les recettes ont été remplacées par d’autres huiles végétales .

Un jeune homme a  même tenté le défi de ne pas consommer d’huile de palme pendant une année, un défi fou !  Il a d’ailleurs réussi et a créé un blog pour informer les consommateurs sur les nombreux produits qui en contiennent et pour raconter cette aventure d’un an.  Cela n’a pas été simple, ce qui prouve que tout le monde n’ a pas encore suffisamment ouvert les yeux sur ce produit que nous devrions remplacer.

Léo Vansoen

pour en savoir plus : http://vivresanshuiledepalme.blogspot.fr

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