La COP 21, une conférence décisive ?

La COP 21, une conférence décisive ?

Lors du «sommet de la Terre» en 1992  à Rio, l’ONU s’intéresse vraiment pour la 1ere fois réellement aux problèmes d’environnement : 194 États,  plus l’Union Européenne, signent la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Depuis, des  « COP »  (conférence des parties) réunissant tous les pays signataires  sont organisées régulièrement pour ajuster les mesures et prendre des décisions afin de lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences.

En 2015,  c’est la COP 21, également connue sous le nom de la Conférence sur le Climat, qui se veut décisive pour la planète. Elle s’est déroulée à Paris du 30 novembre au 12 décembre et voulait obtenir, pour la première fois en plus de 20 ans de négociations aux Nations Unies, un accord universel juridiquement contraignant  et ambitieux sur le climat pour limiter le réchauffement climatique à 2°C maximum.

Durant 2 semaines, c’est dans une véritable ville provisoire au Bourget que s’est installée cette conférence climat qui a rassemblé les délégations de 195 pays

Le Monde à Paris

Des représentants de chaque pays signataire de la convention de1992 sont présents ainsi que tous les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre, parmi lesquels les États-Unis, le Canada, l’Australie, l’Union européenne, la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Indonésie, la Russie, l’Arabie Saoudite et d’autres pays du Golfe. Au total, 195 pays sont représentés. Autour de Ségolène Royal, notre ministre française de l’Ecologie, ce sont 60 autres ministres qui se sont déplacés et près de 150 chefs d’états lors de l’ouverture.

Mais ce sont aussi des représentants de l’ensemble des acteurs non-étatiques de la société (organisations non gouvernementales, associations, collectivités territoriales, syndicats, entreprises, scientifiques, jeunes) qui participent également à ces conférences. On estime qu’au Bourget, ce sont près de 40 000 personnes qui sont venues pour participer à cette conférence.

Pendant 15 jours, sous la direction de Laurent Fabius, notre ministre des affaires étrangères, les délégués des 195 pays ont travaillé sans relâche, jour et nuit à la recherche d’un consensus : pour être applicable l’accord doit être adopté par tous les pays et ratifié ensuite par leurs parlements.

Des pays pauvres parmi les premiers concernés

Les pays les plus touchés par le réchauffement climatique sont les pays les plus pauvres ; sur les 198 pays passés en revue, 58 sont affectés d’un indice de vulnérabilité extrême ou élevé, et la plupart de ces pays se trouvent en Afrique ou en Asie. Les dommages causés par le réchauffement vont faire baisser le PIB mondial de 5% à 20%.

Les pays développés, qui ont davantage de richesse,  doivent se  mobiliser pour réunir 100 milliards de dollars par an, soit 93 milliards d’euros pour aider ces pays pauvres menacés et lutter mondialement contre le réchauffement.  Mais fin 2014, les Nations unies ont estimé que ce coût pourrait atteindre jusqu’à 150 milliards par an d’ici à 2025 ou 2030, et d’ici 2050, grimper entre 250 milliards et 500 milliards.  Il faudra alors rassembler ces capitaux.

Lutter contre les conséquences du réchauffement

Sinon, le réchauffement climatique continuera à s’amplifier et ses conséquences aussi : Acidité des océans, phénomène d’évaporation accentué, amplification des phénomènes météorologiques extrêmes  et famines qui risquent de se développer de plus en plus sur la planète.

La France s’est donnée deux objectifs principaux : 40% de réduction de ses émissions d’ici 2030 et 75% d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990. Pour cela, elle s’engage sur l’évolution du mix énergétique : porter à 32% la part des énergies renouvelables dans la consommation finale en 2030, réduire de 50% la consommation d’énergie à l’horizon 2050,  aider l’Afrique à s’équiper en énergies renouvelables.

Ces engagements français ont permis d’accélérer la dynamique européenne ; l’Europe s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% également d’ici 2030, et de 80 à 95% d’ici 2050 pour maintenir le réchauffement climatique à 2°C maximum, et aller vers la disparition totale des émissions de GES d’ici 2100.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, un accord semble avoir été adopté : tout n’est pas parfait, des compromis ont dû être réalisés mais c’est  le premier accord international sur le climat qui fixe pour tous des objectifs ambitieux comme tenter de rester à 1,5°C d’augmentation des températures d’ici 2100. Puisse ce 12 décembre 2015, faire de la COP21 de Paris, une date historique ; celle du moment où l’humanité a décidé de lutter réellement et collectivement pour pouvoir continuer à vivre le mieux possible sur notre planète.

Fanny Morcrette

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