le gaz de schiste

Le 26 février dernier, à Villeneuve-de-Berg, petit village d’Ardèche, une manifestation a été organisée par un collectif de citoyens ardéchois pour empêcher l’exploitation du gaz de schiste. Elle a été mise en place pour stopper la fracturation hydraulique et mettre en place les lois contre l’exlpoitation de cette forme d’hydrocarbures. Étaient présents le député européen José Bové et Nicolas Hulot,  candidat à la canditature pour les écologistes à l’élection présidentielle 2012.

À l’origine de cette nouvelle révolution, on trouve des américains et des canadiens qui exploitent déjà de façon intensive le gaz de schiste car cette exploitation est très rentable. L’Europe quant à elle, n’a pour l’instant pas vraiment commencé à exploiter ses ressources en schiste mais la question se pose de savoir si cette exploitation peut être rentable tout en étant respectueuse de l’environnement.

Un procédé très polluant, le forage directionnel qui consiste tout d’abord à extraire le gaz par des puits de 1 500 à 3 000 mètres de profondeurs puis à y infiltrer 10 000 à 15 000 m³d’eau pour casser la roche, libérer le gaz et ensuite le pomper par des conduits horizontaux s’étalant sur plusieurs kilomètres, est en effet utilisé en Amériquedu Nord.

Des conséquences économiques, environnementales et sociales importantes.

C’est depuis plus d’un siècle que l’exploitation du gaz de schiste s’est beaucoup développée. Auparavant aux États-Unis, dans les Appalaches, cette exploitation n’était pas aussi rentable que de nos jours. Cette rentabilité a été rendue possible par la modernisation des moyens, tel que le forage directionnel par exemple, et aussi l’augmentation du prix du pétrole et un risque de raréfaction des énergies fossiles.

En ce qui concerne les conséquences environnementales, il y a une pollution des eaux potables ce qui crée donc un danger pour la santé humaine et animale. Cela entraîne également des dégâts ruraux et une pollution des écosystèmes superficiels. S’ajoute à cela, une pollution de l’air puisque, lors de sa combustion, le gaz de schiste dégage des gaz à effet de serre.

La France commence à être concernée par ce problème qui crée débat.

La France a malheureusement pris conscience des dangers de cette exploitation trop tard, lorsque des forages ont été testés à Nice, Montpellier par exemple. C’est  alors que deux députés, José Bové et Corinne Lepage ont demandé, fin 2010, un moratoire* sur la prospection des gaz de schiste en France. Ils ont pu arrêter à temps certains permis d’exploration en Lorraine, la Loire, les Bouches-du-Rhône… C’est aussi pour cela que le ministre de l’Energie, Eric Besson et celui de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet avaient demandé en février 2011 une évaluation des enjeux du gaz de schiste ciblée au niveau environnemental. Ce rapport paru le 31 mai 2011 démontre que cette exploitation ne doit pas être écartée car la France possède des ressources colossales de gaz de schiste et cela permettrait de préserver une certaine indépendance énergétique. Mais cela, à condition de poursuivre les recherches pour préserver l’environnement.

Moratoire* : décision d’accorder un délai ou une suspension volontaire d’une action.

Alice Dangreaux

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