SKYPE RENCONTRE AVEC LES COLIBRIS NOMADES
Ce vendredi 13 novembre, les élèves de la classe de 2ndeE, l’une des classes à projet du lycée Paul Duez, ont pu échanger par Skype avec les Colibris Nomades. Ces deux « Colibris » s’appellent Laura et Bastien, deux jeunes adultes passés par le lycée Fénelon de Cambrai mais également par une formation universitaire spécialisée dans le domaine environnemental, une raison pour laquelle l’environnement leur tient très à cœur.
Cette année, ils se sont lancés dans un voyage hors du commun : ils ont décidé d’enfourcher leur vélo pour faire un tour… du monde !
On devait partir en mars, mais on a été confiné une semaine avant de partir. On a donc repoussé notre départ au 5 septembre, a expliqué Laura.
Ils ont choisi le vélo car le but de leur voyage est de faire connaître les « Colibris » qu’ils rencontrent à travers le monde, des gens qui, par leur comportement, favorisent la transition vers le développement durable. Laura et Bastien disent également avoir choisi le vélo car c’est zéro pollution. Ils précisent « c’est plus rapide que la marche et plus lent que la voiture. Ça nous permet d’apprécier le paysage que l’on traverse ».
Voici quelques questions de la classe de 2ndeE accompagnées de la réponse de nos deux voyageurs.
Pourquoi avoir toujours voulu partir, même s’il y avait le COVID 19 ?
Nous avions quitté notre appartement et notre travail. On ne pouvait pas faire machine arrière. Et puis on ne pouvait pas dire aux sponsors qui nous soutiennent pendant toute la durée de notre aventure qu’on voulait tout arrêter à cause de la pandémie. On n’a jamais envisagé ce cas de figure..
Et si vous avez des problèmes avec votre vélo, comment les réglez-vous ?
Pour l’instant, on n’a pas eu beaucoup de problèmes, mais avant de partir on a regardé des tutos sur Internet. On a aussi pris un peu de matériel (quelques vis, des rustines…). Mais les problèmes apportent aussi du bon, des rencontres.
Est-ce que quelquefois vous êtes fatigués et n’avez pas envie de pédaler ?
Oui, bien sûr. Nous ne sommes pas des machines. Mais si c’est le cas, on s’arrête un ou deux jours pour se reposer et on repart ensuite. Nous ne sommes pas pressés nous avons le temps. Souvent ces moments de repos sont consacrés aux montages des vidéos (voir plus tard dans l’article), aux visio-conférences avec des classes… On en profite également pour gérer nos réseaux sociaux et répondre aux nombreux messages de soutien que nous envoient tous nos abonnés.
Est-ce que vous avez un itinéraire défini ?
On en avait un, mais avec la pandémie, tout a été chamboulé. On est en ce moment en Croatie. On espère pouvoir passer par le Monténégro et l’Albanie et peut-être rejoindre la Turquie. Le problème, c’est que tous les pays n’ont pas les mêmes réglementations. Par exemple, les frontières de la Hongrie sont totalement fermées, alors qu’en Croatie, on est libre. On aurait dû traverser la Bosnie-Herzégovine, mais nous n’avons pas le droit de rentrer dans le pays. Nous devrions prendre un ferry pour passer par les îles. Et pour certains pays, il faut même faire un test COVID coûtant 80€ par personne pour pouvoir rentrer.
Est-ce que vous avez un budget à ne pas dépasser par jour ?
Oui, bien sûr. Nous avions un budget de 8€ par personne, mais en ce moment on est un peu au-dessus parce qu’en Croatie c’est entre 15 et 20€ la nuit. Parfois on aide nos hôtes et ils nous offrent de la nourriture et parfois un lit. C’est un vrai défi de trouver où manger et dormir, mais on s’en sort.
Vous sortez quand même régulièrement des vidéos sur YouTube, comment vous organisez-vous pour le tournage et le montage ?
On a avec nous un drone et une GoPro. On arrive à faire des prises du paysage, on interviewe les acteurs environnementaux que l’on rencontre et l’on raconte notre voyage avec tout ce que l’on apprend. Par exemple, on a été surpris qu’en Allemagne du porte-à-porte était organisé pour ramasser les déchets organiques et le compost. Et pour le montage, on a notre ordinateur. On prend environ deux jours pour monter la vidéo et la mettre en ligne.
Pour finir, quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Soit les Alpes Autrichiennes, soit les Iles Croates.
Les Alpes Autrichiennes parce qu’on n’avait jamais fait de vélo en montagne, mais le paysage enneigé était incroyable. Seul petit problème, il faisait 1°C. Nous avons aussi beaucoup aimé les Iles Croates. On a pu profiter des routes sans voitures et on a croisé très peu de monde, car pendant cette saison, il y avait peu de touristes, et peu d’habitants à l’année. On a aussi pu profiter des campings de luxe fermés. C’est possible d’y dormir en toute légalité parce qu’il n’y a pas de barrières.
Toute la classe de 2ndE remercie Les Colibris Nomades, d’avoir répondu à leurs questions.
Pour en savoir plus : https://www.lescolibrisnomades.com
Corentin Deldalle, 2ndE