La géo-ingénierie kezako

La géo-ingénierie kezako ?

Ces derniers temps avec la COP21 nous avons beaucoup parlé des solutions pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Pourtant  des scientifiques nous expliquent qu’avec la géo-ingénierie, on pourrait modifier le climat et lutter aussi contre le réchauffement climatique… véritable hypothèse ou arnaque ?

La  géo-ingénierie désigne l’ensemble des projets scientifiques visant à modifier le climat terrestre pour lutter contre le réchauffement de la planète et le changement climatique à l’échelle planétaire. Ses buts principaux sont  d’une part le refroidissement de l’atmosphère  à grande échelle et d’autre part un certain contrôle du rayonnement solaire.

 
Source de l’image : slate.fr

 Comment limiter le rayonnement solaire ?

Aux États-Unis, des chercheurs envisagent d’envoyer sur orbite dans l’espace un bouclier formé de milliers de miroirs réfléchissants ou un satellite géant pour intercepter une partie des rayons du soleil. Objectif : réfléchir le rayonnement solaire avant qu’il n’arrive sur notre planète dans le but de baisser la température terrestre. Un projet soutenu par la NASA, mais encore presque impossible à mettre en pratique. Une autre solution envisagée est de repeindre les toits et les routes en blanc, en effet c’est ce qu’on appelle l’effet Albédo : le blanc va réfléchir les rayons du soleil (contrairement au noir). Le sol n’absorbe pas les rayons du soleil, il ne réémettra pas ensuite de la chaleur accumulée vers l’atmosphère.

Comment refroidir l’atmosphère pour lutter contre le réchauffement climatique ?

Suite à l’éruption du Pinatubo aux Philippines en 1991 la température moyenne de la Terre a baissée de presque 1°C grâce à cette éruption qui  envoya 17 mégatonnes de dioxyde de soufre dans la stratosphère et qui stoppèrent les rayons du soleil. Le prix Nobel Paul Crutzen développa alors l’idée d’utiliser le soufre ou certains dérivés soufrés à injecter en grande quantité sous forme d’aérosols dans l’atmosphère pour réduire le réchauffement climatique. Ce projet dit de « volcans artificiels » prévoit d’envoyer chaque année dans la stratosphère entre 1 et 5 millions de tonnes de particules de soufre pour refroidir le climat de la Terre.

D’autres pistes évoquent  la captation du CO2 : encore au stade expérimental, l’enfouissement du dioxyde de carbone rejeté par certaines industries pourrait être mis en œuvre d’ici une dizaine d’années. Mais comment cela fonctionne-t-il ? Comme vous le savez surement déjà les plantes absorbent le CO2 et le transforment en oxygène (la photosynthèse) Les plantes utilisent le CO2 pour fabriquer leur matière organique et cela produit un déchet qui est du dioxygène ce que fait également le phytoplancton présent dans les océans, les océans absorbent donc une grande quantité du CO2 présent dans l’atmosphère. Les scientifiques cherchent donc à stimuler ce plancton avec du fer (ce dont ils se nourrissent)  pour qu’il absorbe encore plus de dioxyde de carbone, une fois absorbé par le phytoplancton le CO2 serait converti en matière organique et se déposerait au fond des océans. Mais encore faut-il que le phytoplancton se reproduise pour pouvoir absorber plus de CO2.

Les scientifiques veulent également créer des forêts artificielles (plantées par les hommes) ou encore des aspirateurs de CO2 géants : un aspirateur créé par une équipe de chercheurs canadiens qui se présente sous la forme d’une tour qui aspire l’air et en extrait le CO2 en utilisant une solution d’hydroxyde de sodium.

Un des avantages de la géo-ingénierie est qu’elle pourrait être une solution si le réchauffement climatique venait à devenir incontrôlable ! Il n’y a, en effet, aucune limite géographique, on peut s’en servir dans n’importe quel pays, région, océan … En revanche, elle a des inconvénients et notamment le coût exorbitant de la mise en place de la plupart des projets. Il nous est également impossible de connaître les effets secondaires que pourraient avoir certains projets sur la santé humaine ainsi que sur la biodiversité terrestre et marine : le soufre injecté dans l’atmosphère ou le fer déversé dans les océans n’auraient-ils  pas d’impact sur la vie ?

De ce fait, la géo-ingénierie ne peut être qu’un plan B, le plan A étant de limiter au maximum nos émissions de gaz à effet de serre : en effet, si nous développons et utilisons  la géo-ingénierie, cela nous inciterait peut-être à moins surveiller nos émissions, on appelle cela de la durabilité faible. La géo-ingénierie divise donc la communauté scientifique et elle est à manier avec prudence.

Sarah Tondeur

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