Le gaspillage, une vraie menace pour notre avenir

 Le gaspillage, une vraie menace pour notre avenir

         Le 1eraoût 2018, a eu lieu le « jour du dépassement » ce qui veut dire que l’ensemble des ressources que la Terre pouvait régénérer en une annéea été dépassé. C’est un fait très alarmant puisqu’en 1980, la limite était dépassée au mois de novembre, et qu’en 2000 elle ne l’était encore qu’en octobre. Ce recul alarmant provient de la surconsommation, qui est le fait de consommer plus que ce dont on a besoin.

 Pourquoi consommer plus que le nécessaire ?

    C’est tout simplement pour notre confort car plus les entreprises produisent, plus les gens vont avoir tendance à acheter. Les publicités, par exemple, cherchent à inciter les gens à consommer toujours plus. Et les entreprises ont mis en place l’obsolescence programmée, c’est à dire qu’elles limitent volontairement la durée de vie d’un appareil pour susciter le remplacement rapide des produits par de nouveaux. Aujourd’hui, la mode joue aussi en faveur de la surconsommation, la population va vouloir être « tendance»donc acheter toujours de nouveaux vêtements ou par exemple acheter un nouveau téléphone alors qu’il est toujours utilisable et peut être recyclé ou bien reconditionné. Ainsi, la fréquence d’achat d’un téléphone portable pour un adolescent en France est de 20 mois.

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 Durant notre semaine DD, dans un atelier de sensibilisation,  nous avons montré comment recycler des chaussettes trouées pour faire des éponges nous-mêmes…

Le gaspillage est un des principaux piliers de la surconsommation. Si tout le monde consommait comme les habitants des États-Unis, nous n’arriverions pas à subvenir aux besoins de l’humanité puisqu’il faudrait utiliser l’équivalent des ressources de 5,2 planètes par an. Ce fait n’est pourtant pas nouveau car en 2012, il leur fallait déjà 4 planètes pour assouvir leurs besoins.

Ailleurs dans le monde, la situation n’est pas partout la même : il y a de nombreuses inégalités dans la consommation et l’accès aux ressources vitales. Certains pays comme l’Inde utilisent l’équivalent des ressources de moins d’une planète (0,7), mais avec l’une des populations les plus importantes, c’est un pays très peu développé.

Dans le cas de la France, nous utilisons actuellement les ressources de 3 planètes et la vie serait totalement impossible sur terre si tout le monde avait notre mode de vie. Celui-ci est centré sur la consommation. C’est pour cela qu’il faut impérativement que nous changions nos habitudes au risque d’un épuisement rapide des ressources et des tensions qui en naîtront. L’humanité se doit d’aller vers la sobriété, c’est un enjeu vital.

 « Zéro Waste », une association qui agit.

 Face à cette situation, ZÉRO WASTE a lancé le défi Rien de neufqui en 2018 a rassemblé 15000 participants ! Leur défi : ne rien acheter de neuf durant l’année, allonger la durée de vie de leurs objets, acheter de l’occasion. En 2019, l’objectif est d’atteindre 100 000 participants afin d’envoyer un signal fort aux dirigeants politiques et économiques, pour prouver qu’il est urgent de lutter contre la surconsommation. L’association met à disposition une liste de sites, d’entreprises, de boutiques ou encore d’ateliers ou d’alternatives simples pour se passer du neuf.

Dans notre région, la ville de Roubaix est très impliquée dans le défi alors que 46 % de la population vit sous le seuil de pauvreté : ça prouve que le zéro déchet n’est pas réservé aux plus riches. Pour aider la population à le réussir, la ville organise des ateliers avec des associations locales. Les efforts ont porté leurs fruits puisqu’après un an de défi, 25 % des participants ont réduits 80 % de leurs déchets, et 70 % des gens en ont supprimé la moitié.

Enola Potet, une élève engagée.

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Enola Potet, élève de terminale L, nous a confié son expérience zéro déchets même si elle n’a pas participé officiellement au défi « Zéro Waste ».

« J’y suis allée petit à petit, en prenant mon temps, je n’ai plus acheté aucun vêtement neuf depuis la cinquième. J’ai voulu faire mon propre défi, je me suis donc tourné vers le zéro déchet lors de mon passage en seconde ».

D’après elle, le problème de surconsommation vient d’une société qui en demande toujours plus, et donc, qui nous entraîne vers un excès de consommation. Elle nous a avoué : « Chez moi, j’essaye de créer le plus de choses possibles, comme ma lessive ou mon maquillage ».

Elle affirme aussi que contrairement aux préjugés, faire les choses soi-même revient beaucoup moins cher.

En ce qui concerne l’achat de ses vêtements, elle va beaucoup à Emmaüs. « Aller là-bas peut être bizarre pour certaines personnes mais on est souvent surpris de ce qu’on y trouve ». Cette « entreprise sociale » contient maintenant un demi-hangar complet réservé aux vêtements.

Elle va également dans des friperies où l’on trouve énormément de vêtements « vintage » dans un état parfait ou achète des vêtements fait par des couturiers locaux à condition que les tissus soient durables et qu’ils ne viennent pas de Chine.

Elle nous a déclaré : « Certes, ce n’est pas facile tous les jours, parfois je semble être « une intégriste zéro déchets ». Elle est quand même enthousiaste car elle arrive à influencer certaines personnes et à faire en sorte qu’ils soient plus responsables vis à vis de la surconsommation.

« J’ai fait de nombreuses rencontres positives et enrichissantes ce qui m’a fait découvrir un monde de partage où les gens ont envie d’apprendre et d’évoluer ensemble ».

Enola est sûre d’une chose : « Tout le monde peut y arriver, il faut juste être motivé et avancer à son rythme car chaque petit geste compte. Il ne faut pas lâcher et continuer d’y croire ».

Louise HEQUET – Clara QUENTIN – Nils RADIGOIS

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