Paris inondé.

Paris inondé ?

Prenant source à quelques kilomètres de la ville de Dijon, la Seine se jette dans la mer du Nord et passe par notre capitale. A Paris, la Seine est partout. A l’origine de la ville, qui s’est créée autour de l’île de la cité, la Seine a constamment joué un rôle important dans l’histoire de la ville, par la navigation, le commerce, l’alimentation en eau mais aussi pour éteindre les incendies. Certes bénéfique, la Seine peut néanmoins être dangereuse pour la ville. En effet, Paris vit sous une menace constante d’inondations qui pourrait avoir des conséquences désastreuses.

Paris sous l’eau en 1910

La Seine ayant de nombreux affluents, facteur favorisant les inondations, les fortes précipitations notamment au printemps entraînent des débordements majeurs des affluents de la Seine et de ce fait touche la capitale.

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En 1910, d’importantes inondations ont ainsi ravagé Paris. Le Zouave du pont d’Alma était entièrement submergé, la capitale également, et ce en très peu de temps. Le 22 Janvier 1910, la Seine atteint une hauteur de 5,93m. Occasionnée par des débordements de plusieurs cours d’eau, une pluviométrie importante ajoutée à des sous sols saturés dans tout le bassin parisien, cette crue a inondé la moitié du réseau métropolitain, ainsi que 20 000 immeubles et leurs caves. Malgré les digues, des centaines de rues sont envahies par une eau glacée de plus en plus polluée, atteignant 1,20m à de nombreux endroits. Cette catastrophe a engendré des dégâts d’un montant de plus de 400 millions de francs or de l’époque (1,6 milliards d’euros). Il fallut attendre la mi-mars pour que la crue soit entièrement résorbée.

Une menace toujours présente

La mémoire de 1910 n’a pas disparu. Ainsi même si cela n’est pas bien accepté par toute la population parisienne, le Louvre, de crainte des crues, s’est senti obligé très récemment d’envisager de déménager ses réserves près de Lens car les sous-sols qui se trouvent le long de la Seine sont particulièrement sensibles aux inondations et sont donc très vulnérables.

Si une nouvelle crue se produisait, les dégâts se chiffreraient aujourd’hui à 17 millions d’euros et toucheraient aussi les villes de banlieue dont les quais sont moins hauts que dans la capitale.

Depuis1910, des mesures ont été prises et des travaux ont été effectués afin de réduire les conséquences d’une nouvelle crue majeure. En amont de Paris, quatre grands lacs artificiels permettent de réguler le débit de la Seine et cinquième réservoir doit être construit.

Malgré cela, Paris reste vulnérable : ainsi en 2010 la Seine a dépassé les 3m70 et cela pendant 3 semaines, en 2001 un autre épisode de ce type avait eu lieu également.

La capitale organisera le 13 mars 2016 un grand exercice européen de simulation de crue. Paris doit continuer à prendre très au sérieux cette question de la maîtrise de l’eau.

Clara Dangreaux et Arnaud Sueur

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