Ravagé par un séisme, menacé par le choléra, dévasté par un ouragan Haiti est accablé.
Haïti se trouve sur une île des grandes Antilles qu’elle partage avec la République Dominicaine : c’est un petit pays de 28 000 km² de superficie qui a été ravagé le 12 Janvier 2010 par un terrible séisme: le bilan fut très lourd avec beaucoup de dégâts matériels et prés de 360 000 morts sur une population d’environ 9 millions d’habitants. Un an après le séisme, qu’en est-il pour Haïti ?
Des haïtiens oubliés.
L’émotion suscitée par cette catastrophe a mobilisé la communauté internationale qui, il ya un an a promis 14 milliards de dollars pour reconstruire Haïti ; Mais aujourd’hui, cet argent n’est toujours pas arrivé à destination et la reconstruction n’est toujours pas commencée
Après le séisme, le choléra et l’ouragan
Le choléra (épidémie contagieuse, caractérisée par des diarrhées brutales pouvant être fatales en l’absence de traitement rapide) a fait près de 4000 morts. La propagation du choléra n’est pas encore bien définie : on ne sait pas exactement comment la bactérie s’est retrouvée là, mais elle provient probablement du continent Népalais et aurait été amenée par des soldats de l’ONU, originaires du Népal, présents pour assurer la sécurité dans le pays. Il semblerait ensuite que la souche du choléra se soit propagée par la nourriture et l’eau. En tous cas, il touche, jour après jour, ces habitants encore marqués par le séisme du mois de janvier dernier.
Et l’épidémie menace de se propager dans tout le pays principalement à Artibonite, (un département du Nord peuplé d’1,5 millions d’habitants), où il a déjà fait des ravages.
Et parce qu’un malheur ne vient jamais seul, l’ouragan Tomas est arrivé sur Haïti le 5 novembre dernier. Les pluies torrentielles et des rafales de vent ont causé la mort de 20 personnes, et en ont blessé 36 autres : Plus de 6 000 familles furent sinistrées, principalement à l’ouest et au sud du pays.
Les rues inondées de Leogane après le passage de l’ouragan Tomas. |
Dans notre région, des initiatives se multiplient.
Touchée par tant de difficultés, Haïti suscite de nombreux actes de solidarité : Jack Mervil, fondateur de l’ONG nordiste « Abri sans frontières », avec l’aide de Jean-Louis Callens, secrétaire général du secours populaire du Nord, s’est déjà rendu trois fois sur place, pour essayer de reloger une partie des 1,5 millions d’Haïtiens, sans abri, dans des tentes à structure métallique de 4 ou 5 places.
Ils ont également reconstruit 2000m² d’école dans 4 sites différents en seulement deux jours de travail.
Des concerts ont été également organisés pour venir en aide à Haïti : au théâtre de cambrai, par exemple un concert aura lieu le 13 février à 19 heures.
Si ces actions de solidarité sont les bienvenues, elles ne peuvent faire oublier les promesses faites par les états l’an dernier : aujourd’hui, plus que jamais les Haïtiens ont besoin de reprendre espoir et de voir en effet leur pays sortir du tunnel.
Les récentes élections présidentielles n’ont pas pu se tenir dans un contexte normal, et Haïti n’est pas malheureusement pas encore sorti de ses difficultés.
Emeline Delattre et Marine Zaccaria