La 6éme extinction : une hécatombe produite par l’homme

La 6éme extinction : une hécatombe produite par l’homme ?

Cette année, d’après le comité français de l’UICN (union internationale pour la conservation de la nature, principale ONG dans ce domaine), environ 23 250 espèces sur 79 837 étudiées sont menacées, les vertébrés disparaissent 114 fois plus vite que prévu.Pourquoi cette situation problématique ? Quel est le rôle de l’Homme sur ce que certains scientifiques appellent déjà la « 6ème extinction » ?

Qu’est-ce que la 6ème extinction ?

La terre a déjà connu cinq extinctions massives d’espèces au cours des derniers 450 millions d’années. A chaque extinction, environ 70% des espèces animales disparaissent (la dernière en date fut celle des dinosaures il y a 65 millions d’années).  De nombreux scientifiques s’accordent à dire qu’il serait fort probable que l’on subisse une 6ème extinction de masse mais cette fois, le phénomène ne sera pas causé par une catastrophe naturelle de grande ampleur mais par l’espèce humaine. D’après le journal britannique « le Time », le nombre d’individus par espèce animale et végétale aurait déjà baissé de 25 %. Cette 6ème extinction serait provoquée par la destruction de l’écosystème, la surchasse et la surpêche et le réchauffement climatique.

 
Il resterait 3200 tigres sauvages (source WWF)

L’homme vraiment coupable ?

C’est effectivement en grande partie à cause de l’homme que 41% des amphibiens, 13% des oiseaux et 25% des mammifères sont menacés d’extinction au niveau mondial. C’est également le cas pour 31% des requins et raies, 33% des coraux constructeurs de récifs et 34% des conifères.

L’homme est en effet à l’origine des 4 principaux facteurs d’extinction.

Le réchauffement climatique est sans doute le plus important de ces facteurs. A la base naturel mais grandement accentué par l’homme, ce réchauffement a abouti à une augmentation de 0,8°C à la surface du globe  durant ces 30 dernières années ; les climatologues s’accordent à dire que l’on connait les températures les plus élevées de l’hémisphère Nord depuis plus de 1 400 ans.

À cause de ce changement de climat, les espèces vivant plus au sud migrent vers le nord car ce climat est plus adapté à leur mode de vie que celui du sud devenu invivable, ce qui cause un dérèglement migratoire. De ce fait, certains oiseaux avancent leur arrivée dans les zones de naissance. Ainsi les hirondelles ne sont pas adaptées à ce réchauffement et leur effectif a chuté de 40% en France.

Lorsqu’une forêt, un marécage ou une rivière sont détruits, les animaux y vivant ne peuvent pas toujours trouver un autre habitat pour les remplacer et finissent par disparaitre.  Chaque année environ 80 000 km2 de forêt disparaissent (moyenne sur les 15 dernières années) et cette destruction des forêts, c’est une perte importante de la biodiversité.

En Europe, nous ne sommes pas obligés de chasser pour nous nourrir, certains chassent pour le plaisir et nous considérons même cet acte cruel et violent comme du sport. Cette chasse excessive de « loisir » est à l’origine de la mort de 12 000 éléphants par an, tués à cause de leur ivoire d’après l’ONG WWF et depuis les années 50, le nombre d’éléphants a grandement chuté à cause du développement du braconnage : en Tanzanie la population a chuté de 63 % en 5 ans, passant de 109 000 à 43 000 spécimens. Des mesures de protection ont été mises en place depuis quelques années mais leurs effets restent limités face aux différents trafics.

Parmi les 10 espèces figurant sur la liste rouge de l’UICN, on pourrait citer également le tigre (il n’en resterait que 3200 dans le monde à l’état sauvage), le manchot de Magellan, le morse du Pacifique, le thon rouge de l’Atlantique, la Tortue Luth, le papillon monarque ou le Rhinocéros de Java (seulement 2 groupe de 60 individus dans le Monde).

Quant à la surpêche, elle toucherait selon la FAO (organisation des nations unies pour l’alimentation) 77% des espèces de poissons et 52% seraient déjà exploitées à leur maximum. Des scientifiques estiment aussi que les stocks de gros poissons dans le monde ont diminué des 2/3 en 1 siècle.

Notre « autodestruction »

Si rien n’évolue rapidement, il faudra plusieurs millions d’années pour que la Terre s’en remette. Empêcher cette 6ème phase d’extinction va demander des efforts urgents et intenses pour conserver les espèces en danger et alléger la pression sur les populations. Si les animaux disparaissent, nous ne pourrons plus à terme nous nourrir et si les plantes disparaissent, nous ne pourrons plus nous soigner. Cette situation dans laquelle nous nous trouvons est assez ironique : nous détruisons ce qui nous permet de vivre. Donc nous nous autodétruisons.

Chloé Batteau et Sylpheline Beuschaert

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