Depuis janvier 2010, on a constaté en Europe une hausse des prix des produits pétroliers : en France, le prix de certains carburants a pu atteindre 1,60 € le litre en 2011 pour moins d’un euro en 2010.
Pourquoi une telle hausse des prix ?
En 2008, nous avions déjà connu une première crise mondiale au niveau du prix du carburant. En janvier 2010 se déclenche une nouvelle crise pétrolière due aux conflits présents au Moyen-Orient, principale zone de production pétrolière au Monde.
Depuis le début de l’année 2011, les révoltes dans les pays arabes et notamment la guerre civile en Libye sont évoquées par les compagnies pétrolières pour expliquer la hausse des prix.
Mais ce ne sont pas les seules causes, il y en a d’autres moins liées à la conjoncture : l’explosion de la demande de produits pétroliers dans les nouveaux pays industrialisés comme le Brésil et la Chine qui connaissent une forte croissance économique, mais aussi la peur du manque d’essence de certains États de la zone euro.
Ce ne sont donc pas seulement les perturbations dans la production de pétrole mais surtout l’augmentation constante de la demande mondiale qui provoquent la croissance des prix des carburants.
Faut-il changer ses habitudes de consommation ?
Le pétrole étant une ressource épuisable, une des solutions ne serait-elle pas de faire des économies, et donc de modifier nos habitudes de consommation ? Cela est d’autant plus nécessaire que, selon les experts, la moitié des ressources fossiles pétrolières sera surement épuisée entre 2007 et 2025.
Ainsi, certaines personnes limitent leur vitesse sur l’autoroute à 100 ou 110 km/h, ce qui leur permet de faire jusqu’à 20% d’économie en essence. Pour les arrêts de plus de 20 secondes, certains préfèrent éteindre leur moteur. Faire du covoiturage ou prendre les transports en commun limite l’émission de CO2 tout en étant un moyen rentable de se déplacer.
Selon un sondage IFOP, 47% des Français sont prêts à changer leurs habitudes afin de moins consommer. Mais cette décision importante ne dépend pas seulement de la motivation de chacun.
Le niveau de vie intervient également. Ainsi, les cadres et professions libérales sont plus nombreux que la moyenne nationale (14 % contre 11 %) à refuser de modifier leurs habitudes quel que soit le prix du litre d’essence.
Conséquences environnementales ?
L’impact environnemental le plus important est le rejet de CO2 dû à la combustion du pétrole. Si le pétrole est plus polluant que le gaz naturel, qui est la troisième source d’énergie la plus utilisée dans le monde, il est cependant moins polluant que le charbon pour le chauffage ou la production d’électricité.
Enfin, il faut aussi prendre en compte les effets des marées noires qui détruisent la faune et la flore marine ou côtière. Elles posent aussi des problèmes économiques tels que le coût du nettoyage des côtes et peuvent contaminer durablement des produits issus de la pêche les rendant impropres à la consommation.
L’augmentation des prix des carburants n’est qu’un signal qui doit nous pousser à repenser notre consommation de produits pétroliers, tant celle-ci a des conséquences sur notre environnement.
Margot Philippart, Rachel Garcia, Claire Lechevin