Le manque d’eau source de conflit.

Le manque d’eau, source de conflit.

Le manque d’eau provoque de sérieux conflits, pour l’instant tous pacifiques, qui touchent de nombreux pays, notamment les pays arides.

La raréfaction de l’eau douce paraît à l’avenir inévitable avec une augmentation de la population mondiale à 9 milliards d’habitants en 2050 et des changements climatiques annoncés. L’eau pourrait devenir, d’ici à 50 ans, plus précieuse que le pétrole.

 

  Une eau à se partager

Un pays qui manque d’eau, ne peut ni nourrir sa population, ni se développer.

Or, 40 % de la population mondiale est installée dans les 250 bassins fluviaux transfrontaliers du monde. Ces populations sont donc obligées de partager leur eau avec les pays voisins, ce qui peut être à l’origine de conflits, notamment lorsqu’un cours d’eau traverse une frontière, car les pays situés en amont ont le pouvoir sur cette eau : ils ont la maîtrise de son débit. Avoir accès à l’eau est un enjeu économique puissant à l’échelle de la planète et pourrait devenir l’une des premières causes de tensions dans le siècle à venir.

De nombreux conflits frontaliers

Il existe plusieurs sortes de conflits, entre états ou à l’intérieur d’un pays, de concurrence entre les différents acteurs.

Les conflits d’états sont souvent liés à un accaparement de l’eau par un pays, l’opposition entre l’amont et l’aval, les constructions de barrages sans demander l’avis aux autres pays. Ces tensions se retrouvent au Nord et au Sud de l’Afrique, au Proche-Orient, en Amérique centrale, au Canada et dans l’Ouest des États-Unis.

Au Proche-Orient, par exemple, une dizaine de foyers de tensions existent. Ainsi l’Égypte, entièrement dépendante des eaux du Nil, doit toutefois partager l’eau avec dix autres États du bassin du Nil, comme avec l’Éthiopie où le Nil prend sa source, et avec le Soudan où le fleuve coule avant de déboucher sur le territoire égyptien.

Quant à l’Irak et à la Syrie, ils sont tous deux dépendants de la Turquie, où le Tigre et l’Euphrate, les deux fleuves les alimentant, prennent leur source. L’eau de l’Euphrate a d’ailleurs souvent servi d’arme brandie par la Turquie contre ses deux voisins : grâce aux nombreux barrages qu’elle a construits sur le fleuve et qui lui permettent d’en réguler le débit en aval, la Turquie possède là, en effet, un puissant moyen de pression. L’exemple du conflit autour du Tigre-Euphrate illustre très bien les conflits liés au manque d’eau.

Une coopération nécessaire

Avec l’essor démographique et l’augmentation des besoins, ces tensions pourraient se multiplier à l’avenir. C’est ce que certains experts pensent pour le XXIe siècle. D’autres en revanche pensent qu’une gestion commune de l’eau peut au contraire favoriser la paix. Des exemples étonnants de coopération sont mis en avant : le plus fameux est celui de l’Inde et du Pakistan qui, au plus fort de la guerre qui les opposait dans les années 1960, n’ont jamais interrompu le financement des travaux d’aménagement qu’ils menaient en commun sur le fleuve Indus.

Plus récemment les Etats-Unis et le Mexique ont abouti à une convention pour mieux gérer le fleuve Colorado. Il faut dire que les effets des changements climatiques ont aujourd’hui des conséquences dramatiques accentuant les épisodes de sécheresse dans cette région du Monde.

L’eau est parfois source de conflit, elle peut aussi rapprocher les hommes.

 

Victor Macé

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