L’organisation des JO était pour Londres une manière de relancer le dynamisme économique de la ville.
Créer des emplois ?
L’objectif principal était de créer 120 000 nouveaux emplois autour des Jeux Olympiques. La plupart de ses emplois (60 à 70%) concernaient la préparation des jeux (constructions des enceintes sportives, aménagement des routes…). D’autres emplois étaient directement liés au déroulement des jeux (hôtellerie, nettoyage, sécurité…) ; 100 000 personnes ont été finalement embauchées et le chômage a diminué de 8,1% d’avril à juin 2012, en Grande Bretagne. C’est à Londres que la baisse a été la plus forte et les jeux ont été un vrai coup de pouce pour les habitants dans ce domaine. Mais point négatif, des emplois ont été aussi supprimés : « Le site du parc olympique abritait un grand nombre de petites et moyennes entreprises (ferrailleurs, revendeurs de voitures, petites usines) qui ont dû être relocalisées en dehors de Londres » rappelle Andrew Smith, maître enseignant à l’Université de Westminster et auteur d’un rapport sur l’héritage des JO : « Certaines ont pu s’en sortir, mais d’autres ont fait faillite». De plus, après les JO, de nombreux emplois qui vont subsister sur les sites seront peu qualifiés (entretien du parc et des nouvelles constructions) : « mais c’est ce dont le quartier a besoin », répond Daniel Ritterband, le directeur du marketing des JO pour la ville de Londres. Boris Johnson le maire de Londres aimerait faire du site olympique l’une des principales destinations touristiques du pays.
Transformer la ville
Il y avait aussi le pari de métamorphoser les quartiers défavorisés de l’est londonien, qui était le quartier le plus démuni de Londres. Les changements se sont fait à travers de nouveaux équipements et logements. Le site Olympique de Stratford qui a aussi servi aux jeux Paralympiques doit être reconverti en parc paysager, les travaux étant en cours actuellement. Le village olympique, est également en cours de transformation pour laisser place à 2 800 appartements et 8 000 autres seront bâtis autour dans les 20 ans qui suivront. « Je pense que nous pouvons nous mesurer à Barcelone et dire que dans les deux cas, les jeux ont transformé la ville en profondeur », a dit à l’AFP Sebastian Coe, président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Londres.
Développer la pratique sportive
Et puis avec les JO, le gouvernement du premier ministre David Cameron, a eu pour objectif de mettre les petits anglais au sport. Les écoliers ne disposent que deux heures de sport obligatoires par semaine. Trop peu selon Sebastian Coe : « Si vous n’avez pas mis en place un intérêt pour le sport et l’exercice avant 10 ou 11 ans, cela devient très difficile de l’introduire vers 14-15 ans. Il faut reconnaître que nous sommes probablement la première génération de parents plus en forme que leurs enfants », s’inquiète-t-il. Un milliard de livres sont donc à investir sur cinq ans pour réintroduire le sport de compétition à l’école.
En conclusion, les Jeux Olympiques de Londres ont semé des graines bénéfiques pour l’avenir : des jeunes plus sportifs, une ville transformée, un Est londonien revitalisé… on peut penser que le Londres d’aujourd’hui est sans doute « meilleur » qu’avant les JO…
Jean Loup Pernelet et Angélique Hollestelle