Des tortues menacées

Des tortues menacées

Plus de 100kg … C’est la masse de la viande de tortue retrouvée en février 2011 dans les mains des braconniers par la douane en Polynésie Française. On estime qu’une tortue verte est vendue 1000€. Entre 80 et 100 tortues vertes sont tuées chaque semaine en Polynésie car elles sont réputées pour leur chair tendre.

Une réouverture de la chasse aux tortues ?

C’est la question que se posent tous les Polynésiens en ce moment ! Le gouvernement voudrait ré-ouvrir la chasse aux tortues marines pourtant protégées par la loi du 13 juillet 1990. En effet, tout transport, détention, collecte d’œufs, empaillage, commercialisation,  importation et exportation de viande de tortue sont sévèrement punis par les autorités ! Seulement, la population tahitienne vivait grâce à la viande de tortue dans la passé, car n’étant pas très riche, elle vendait des tortues pour avoir de l’argent. Le gouvernement voudrait donc réduire la pauvreté et prendrait le risque d’éliminer une espèce animale ! Sur les 5 espèces de tortues présentes en Polynésie Française, 3 sont en voie d’extinction : la tortue verte (principalement recherchée pour sa chair « particulièrement savoureuse »), la tortue Luth (plus grande tortue pouvant mesurer jusque 2m) et la tortue imbriquée (recherchée pour sa carapace avec laquelle on peut fabriquer des peignes …). Pour lutter contre la chasse continuelle à la tortue, des centres de sauvegarde ont été mis en place dans l’archipel afin de soigner les tortues malades ou blessées par l’homme.

La tortue, l’animal sacré de la Polynésie !

Les tortues sont des animaux mythiques en Polynésie. Sacrée depuis l’origine des temps, considérée comme un don des ancêtres défunts, la tortue marquait le début du calendrier lunaire qui gouvernait la vie polynésienne d’antan. Elle est signe de sagesse, de longévité, de maturité et de fertilité.

D’après une légende, quiconque tuerait une tortue serait rongé par le malheur toute sa vie. Autrefois, le « tapu » (chef de haut rang dans la religion) protégeait les tortues, qui n’étaient mangées que par les hommes de haut rang. Elles étaient dépecées et tuées sur le « marae » lors de grandes cérémonies rituelles. En dehors de ces évènements, il était interdit d’ôter la vie à une tortue sous peine d’être condamné à mort à son tour !

Des moyens de sauvegarde …

… ont été mis en place contre l’Homme qui peut, sans le vouloir, nuire à la sauvegarde des tortues. Des cliniques ont été créées par des passionnés du monde marin pour le bien-être de ses tortues. L’année 2006 a été proclamée « Année de la Tortue marine dans le Pacifique ». À Moorea, un centre de soins pour tortues marines recueille et soigne les tortues malades ou blessées. Cette clinique pour tortues a été créée dans le cadre d’un programme général de sauvegarde des tortues marines mis en place en  Polynésie française par le ministère chargé de l’environnement. Elle est gérée par l’association « Te Mana o te Moana », fondée en 2004.

« L’idée de créer ce centre est née d’un besoin », explique Cécile Gaspar, vétérinaire au Centre des Dauphins de Mooréa. « Je travaillais, et je travaille toujours, en contact avec le ministère de l’environnement. Un jour, il y avait des autopsies à faire sur les tortues mortes à Bora Bora. On m’a demandé si je voulais m’en occuper. Se déplacer à Bora Bora chaque fois qu’une tortue est malade, ou morte, n’est pas chose facile, et c’est assez cher. Nous avons donc pensé à aménager un centre de soin plus près de Tahiti, à Moorea par exemple. C‘est quand même plus simple de faire venir les tortues ici. (…) »

Malgré l’engagement des personnes dans la sauvegarde des tortues, elles sont toujours menacées par ceux qui continuent de les chasser et de les manger inégalement. Mettre en place des lois plus sévères et renforcer la surveillance maritime et les contrôles douaniers seraient, à notre avis, la solution pour lutter contre cette chasse interminable !

Ophélie Ego et Alice Gomet

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