Le tourisme en Polynésie
Bora Bora, Tahiti, Moorea, Huahine voici les noms des îles qui attirent de nombreux visiteurs chaque année pour leur biodiversité et ces eaux aux camaïeux de bleu marine, d’azur, de turquoise et de vert. Bien que la Polynésie soit un paradis d’îles toutes plus belles les unes que les autres, celle que l’on surnomme « la perle du pacifique » connait des problèmes face au tourisme.
Ces îles enviées de tous
Qui n’a jamais rêvé d’aller sur l’unes de ces îles paradisiaques, faire de la plongée sous marine dans ces eaux aux couleurs sublimes ? Principale destination des jeunes couples pour la beauté de ces lieux, l’accueil que peuvent accorder ses habitants et le climat, la Polynésie maintenait jusqu’à aujourd’hui un bon équilibre entre tourisme, richesse et protection de la biodiversité tant appréciée par les voyageurs. En effet, la Polynésie attirait beaucoup avec ses activités nautiques (la plongée, le surf, la voile, croisière..), et les activités terrestres (visites guidées, randonnée, golf…). L’archipel accueillait près de 215 000 à 220 000 touristes chaque année. Mais en 2008, Tahiti enregistre une baisse de 10% de sa fréquentation avec 196 496 touristes contre 218 241 en 2007, dont 42 374 français.
Des handicaps à l’attractivité
Et c’est d’abord à cause de prix excessifs voire abusifs (de 500 à 6000 euros la semaine) avec bien souvent un rapport qualité prix assez médiocre, selon le guide du Routard, auxquels se rajoutent des problèmes de capacité de gestion et des hôtels à la limite de la rentabilité. C’est aussi l’apparition de chambres d’hôtes qui viennent concurrencer les hôtels en proposant plus d’activités et un prix moins abusif ; celles-ci attirent bien souvent des familles nombreuses qui, fidélisées, comptent revenir les années suivantes… Pour terminer, on retrouve le manque d’entretien dans certaines villes comme Papeete où le front de mer est négligé, les égouts des habitations et des commerces se déversant directement dans les rivières et le lagon ce qui occasionne une menace pour l’environnement et la santé humaine. Il y a ainsi un sérieux problème de récupération des déchets : on ne connaît pas le niveau de pollution exact car il n’y a pas de réseau officiel de surveillance (la démarche est très couteuse et demande à être suivie). La ville est ainsi devenue sale et cela repousse bien évidemment les touristes.
Des solutions …
A Papeete, un projet d’assainissement collectif des eaux usées existe : il s’agit de récolter les eaux usées venues des habitations, de les traiter dans une station d’épuration avant de les rejeter dans la nature ; cela éviterait à l’homme d’être en contact avec ces eaux polluées et de protéger l’environnement. Mais si les premiers travaux ont commencé, la station d’épuration ne sera en service qu’en 2014.
Ensuite, certains patrons de grands hôtels proposent de mettre en place des casinos, ce qui pour eux relancerait l’activité touristique en Polynésie.
Mais les meilleures solutions ne seraient elles pas de baisser les prix d’avions et des nuits d’hôtels et de proposer aussi des formules avec un rapport qualité prix intéressant ? Mettre également en place des solutions durables, si possible peu coûteuses, afin de protéger l’environnement et la santé ? Ce sont les questions sur lesquelles s’interroge le gouvernement polynésien, et si le constat reste sévère, les changements tardent encore !
Bozzini Romane