La laisse de mer, à prendre ou à laisser ?

La laisse de mer est un sujet auquel s’intéresse le Hublot depuis déjà bien longtemps. Un article issu de la première édition du journal parue en 2006 traitait déjà ce sujet. Mais qu’est-ce donc ?

Une chance pour la plage ?

On appelle laisse de mer, tout ce que la mer dépose sur l’estran (zone balayée par la marée), que cela vienne de la mer elle-même ou des hommes.

D’origine organique, ce sont des algues arrachées par les courants marins, les tempêtes ou les pêcheurs indélicats, des coquillages et des cadavres d’animaux auxquels s’ajoutent évidemment des déchets polluants issus de l’activité humaines (plastiques, verres, filets de pêches, bois).

La laisse de mer est alors une chance pour la plage car elle l’aide à lutter contre l’érosion en amortissant l’assaut des vagues et en piégeant les grains de sable. En se décomposant, elle forme un humus accueillant pour la flore permettant ainsi aux plantes de grandir et de fixer les dunes. Elle sert également de refuge aux micros organismes, puis à toute une chaîne alimentaire.

Mais la laisse de mer comprend aussi d’autres détritus d’origine anthropique, amenés par la mer ou jetés directement sur la plage par les hommes, qui viennent à polluer le milieu. : ils  mettent parfois plus d’un siècle à se dégrader ! Pour remédier à ce problème, qui constitue un facteur répulsif pour le tourisme, les communes en bordure de mer ont recours à de fréquents nettoyages des plages. A Boulogne sur mer, par exemple, en période estivale, le nettoyage est effectué mécaniquement chaque matin avant l’arrivée des touristes. Le reste de l‘année, un nettoyage est effectué aussi mais de façon moins régulière, voire manuellement parfois.
Une expérience sur le terrain

Cette année les élèves de seconde E, se sont rendus sur la plage de Wimeureux dans le Pas de Calais pour observer  par eux-mêmes la laisse de mer : ils en ont ramené quelques échantillons aussi bien d’origine naturelle que d’origine humaine et les ont ensuite étudiés en cours de sciences de la vie et de la terre (SVT). Ils ont ainsi découvert une impressionnante variété d’espèces peuplant le milieu ; ainsi  pour le crabe,  il y a plusieurs sous-espèces présentes dans la laisse de mer comme le tourteau, le crabe vert ou encore l’étrille. Malheureusement, il y avait aussi  une quantité anormale de déchets humains tel un mégot de cigarette, une bouteille de verre, un vêtement ou encore un emballage plastique.

 

La laisse de mer a certes des vertus écologiques mais  elle est aussi le témoin des déchets que l’homme rejette dans le milieu marin.

 

Lise BEUVE

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