Le C.R.O.S.S doit être toujours sur ses gardes car il doit s’occuper d’une multitude de missions différentes. Pour assurer ses missions, le CROSS peut faire appel à tous les moyens de l’Etat : patrouilleurs et vedettes des affaires maritimes, navires, hélicoptères et avions de la Marine nationale des Douanes, de la Gendarmerie et de la Protection civile mais aussi canots et vedettes de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer). Grâce à tous ces moyens, il peut effectuer le sauvetage en mer des bateaux en détresse en mer du Nord, sa zone de compétence s’étendant des côtes belges au cap d’Antifer. Mais le CROSS de Gris-Nez s’occupe aussi des problèmes survenant à des navires français aux quatre coins du globe : ainsi, lors de la récente prise d’otages d’un bateau français par des pirates somaliens, c’est lui qui a reçu le premier appel de détresse. Dans les secondes qui suivent l’appel, il prévient les équipes de sauvetage les plus proches du bateau en détresse qui interviennent le plus vite possible.
Des missions nombreuses
Le CROSS a aussi pour mission de surveiller la pollution: il recueille les informations relevées par les avions et les hélicoptères de la Douane et de la Marine nationale dotés de dispositifs de détection spécialisés pour la surveillance des pollutions maritimes. Il exploite ces informations et les transmet aux autorités chargées du déclenchement du plan POLMAR (pollution marine). Mais le CROSS surveille aussi le trafic maritime. Cette voie maritime est l’une des plus empruntées au monde par les bateaux qui proviennent le plus souvent des ports des Pays Bas et du Danemark : lorsqu’ils viennent de ces pays là, ils prennent la voie descendante, surveillée par les Anglais. La voie montante, surveillée par les Français est empruntée par les bateaux qui proviennent de l’Ouest. Plus de 500 bateaux passent tous les jours sur ce couloir maritime du détroit du Pas de Calais. Même si ce n’est pas son activité principale, le CROSS exerce aussi le contrôle opérationnel des moyens nautiques et aériens engagés dans la surveillance des pêches.
Le CROSS de Gris-Nez comporte une équipe de 52 personnes, militaires de la marine nationale, qui ont chacun pour mission une tâche différente. Certains se chargent de la surveillance des écrans radar, d’autres ont pour charge de réceptionner les appels radio. En France, les C.R.O.S.S, au nombre de cinq le long des cotes françaises, sont sous la responsabilité du préfet maritime.
Alexandre DENIMAL