En décembre 2009, les pêcheurs se sont mis en grève à Boulogne sur Mer pour demander que le quota de poissons à pêcher augmente. Sans succès. Les scientifiques et les écologistes s’opposent au relèvement des quotas pour limiter la surpêche. Une politique commune de la pêche a été mise en place à Strasbourg, elle décide du prix des poissons et des quotas de pêche. Malheureusement ce quota a été régulièrement dépassé par les pêcheurs depuis maintenant quelques années. Pêchés trop jeunes, les poissons n’ont donc pas le temps de se reproduire ce qui peut mener à la disparition de certaines espèces.
La surpêche et ses causes
La surpêche a surtout une cause économique : comme le prix du carburant augmente, les pêcheurs sont obligés de pêcher plus pour compenser la perte de leurs revenus. Par ailleurs, puisque l’offre est strictement supérieure à la demande, le prix des poissons diminue, ce qui fait encore chuter le revenu des pêcheurs. La mondialisation est également une des causes. Les sushis par exemple, plat japonais à base de poissons crus, sont devenus très à la mode provocant une demande de plus en plus forte sur certaines espèces de poissons et encourageant la surpêche aussi bien par les pêcheurs locaux que par les navires usines japonais qui viennent pêcher dans nos mers.
Les menaces de la surpêche.
Si l’on prend des mesures rapidement, la surpêche peut être surmontée et les espèces vont pouvoir se reproduire. Si rien n’est fait, il va y avoir un risque d’épuisement de ces espèces ce qui peut provoquer la disparition de la ressource et si les poissons disparaissent, de graves conséquences économiques s’ajouteront aux effets écologiques : des milliers de personnes vont se retrouver au chômage les pêcheurs mais aussi les commerçants et les employés des usines de transformation du poisson. Ces usines n’auront pas d’autres choix que de fermer.
Des remèdes possibles.
Un moratoire doit rapidement être mis en œuvre pour permettre aux espèces menacées de se renouveler : les pays doivent prendre une décision commune pour limiter la pêche. Mais cela reste difficile comme le prouve la vaine réunion de la CITES (conférence international sur les commerces des espèces en voie d’extinction) en mars dernier. En ce qui concerne les consommateurs, ils pourraient choisir les poissons en évitant les espèces menacées. Sans demande, l’offre diminuera et les espèces seront sauvegardées.