Marée noire au pays des kiwis !

Le  mercredi 5 octobre dernier, le porte-conteneurs Rena a heurté le récif des Astrolabes dans une baie touristique au large de la ville de Tauranga sur l‘île nord de la Nouvelle-Zélande. L’une de ses 4 cuves contenant du fioul a été endommagée ce qui a provoqué une importante marée noire.

Le porte-conteneurs Rena échoué au Nord de la Nouvelle Zélande

Des conséquences pour la faune et la flore

Les dommages sont considérables notamment pour l’incroyable biodiversité de la baie de  Planty qui contient par exemple des manchots pygmée, la plus petite de toutes les espèces de manchots. Beaucoup de ces manchots ont été touchés, 400 ont été sauvés mais 1300 sont morts.  Mais la marée noire a touché aussi  des pluviers roux, une espèce d’oiseau en voie d’extinction qui n’existe plus qu’en Nouvelle Zélande où l’on en compte environ 1500 :   sur les 100 pluviers de la baie de Plenty, 17 ont été touchés  !

Mais la catastrophe écologique a aussi touché les baleines, les dauphins, les phoques et les pingouins dont plus d’une centaine a péri.

Les autorités ont peur  aussi que des récifs coralliens aient été touchés car ils sont très fragiles. Cela rend les opérations de démazoutage très difficiles.

Une pollution de grande ampleur

L’Océan Pacifique a  subi une pollution sans précédent, le pays ayant été jusque là épargné par de tels évènements. Le 5 décembre,  près de 350 tonnes de fioul s’étaient déjà déversées  et les côtes du pays risquent d’être polluées pendant encore de nombreuses années. Le cargo qui venait du Liberia, pays d’Afrique de l’Ouest, menace chaque jour un peu plus de se briser et donc de déverser encore davantage de fioul. 88 containers, Sur 1368 containers embarqués, 88 se sont échappés du navire, et seuls 32 ont été retrouvés. 11 containers qui contiennent des produits toxiques sont heureusement toujours à bord du navire.  Ce naufrage, qui n’a pas fait grand bruit dans les médias,  a été occulté par la victoire des Néo-Zélandais lors de la coupe du monde de rugby qui se déroulait chez eux.

Quelles actions tentées par l’homme ?

Pour limiter les dégâts de la marée noire,  des avions ont largué des agents dissolvants sur la nappe de fioul mais l’opération n’a donné aucun résultat. Des organisations ont mis en place des opérations de pompage des cuves du cargo mais le processus s’avère long  et dangereux. Des associations se sont mobilisées pour nettoyer les plages ou sauver les animaux touchés par la nappe de carburant, tout le pays est en effet très attaché à la préservation de la biodiversité de cette baie. Ce n’est pas une simple catastrophe écologique c’est aussi un désastre économique pour cette région très touristique du pays. Avec une biodiversité dégradée, il y aura moins de touristes ce qui aura des effets économiques. De même le secteur de la pêche sera affecté.

Aujourd’hui le capitaine du cargo a été arrêté pour navigation dangereuse par les autorités néo-zélandaises, il aura une amende d’environ 5700 euros et risque un an de prison après une inculpation pour navigation  trop proche des côtes. Les raisons de cette imprudence restent encore inconnues, le récif étant bien localisé, les autorités s’interrogent sur la fiabilité des cartes maritimes ou sur le manque de vigilance de l’équipage.

Si elle n’est pas aussi importante que d’autres marées noires dans le passé, celle du 5 octobre dernier risque d’avoir des conséquences non négligeables.

Juliette Holenstein et Manon Ferré.

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