Nous achetons qui paye

Nous achetons, qui paye ?

 

Juliette Accadebled, responsable du point information énergie de Cambrai est venue au lycée Paul Duez le mercredi 05 avril dernier, animer un atelier sur les conditions de fabrication des vêtements que nous avons l’habitude d’acheter ici en France.

 
Le 24 avril 2013, l’immeuble du Rana Plaza dans la banlieue de Dacca, capitale du Bangladesh cause la mort de 1 138 salariés d’ateliers de textile et fait plus de 2 000 blessés.

La plupart de ces vêtements est fabriquée en Asie et en particulier en Inde. Ce jour-là, nous avons ainsi découvert qu’il existe de réels problèmes dans ce pays. D’après la loi, les enfants ne peuvent travailler qu’à partir de quatorze ans ; mais les familles sont tellement pauvres que, bien souvent, la loi n’est pas respectée et il n’est pas rare de trouver des enfants de 10 ans dans les usines.

Des conditions de travail épouvantables

Madame Accadebled nous a montré une vidéo, nous présentant des conditions de travail épouvantables : ainsi  lorsqu’une femme prend des jours de congés payés qui sont totalement légaux, elle se faisait insulter… Et très souvent, elle doit rattraper son travail avec des heures supplémentaires. Ainsi les heures de travail sont très élevées, environ 13h par jour sans compter les éventuelles heures supplémentaires. Et tout cela pour bien souvent être sous-payés ; en Inde le salaire moyen journalier d’un enfant est de 24 centimes et celui d’un adulte d’environ 70 centimes. Rappelons qu’en France le salaire minimum horaire est de 9,43 € soit environ 70€ par jour… c’est 100 fois plus élevé !

C’est aussi l’insécurité qui règne dans les usines, les ouvriers travaillent avec des produits toxiques en contact avec leur peau. Les conditions d’hygiène sont déplorables, les toilettes insuffisantes (1WC à disposition pour 200 enfants !). Enfin, les  eaux usées issus des teintures et de la fabrication des textiles sont directement déversées dans les rivières ou près des habitations des employés.

Le document vidéo évoquait aussi les abus sexuels auxquels les femmes et les enfants sont régulièrement confrontés dans les usines, et même si ces derniers se plaignent à leurs supérieurs, personne n’agit pour stopper ces actes.

Un évènement marquant

Le drame du Rana Plaza au Bangladesh est venu rappeler les conditions de travail déplorables de ces ouvriers du textile.

Le 24 avril 2013, s’effondre près de Dhaka, capitale du Bangladesh (cet état situé à l’est de l’Inde)  l’immeuble du Rana Plaza. Plus de 5 000 ouvriers et ouvrières du textile y travaillent. Le bilan est lourd avec 1 138 morts et plus de 2 000 blessés, dont certains resteront handicapés à vie. Cet immeuble était occupé par de nombreux ateliers textiles travaillant pour des marques européennes et américaines, comme Benetton, Walmart, Mango, Auchan ou Carrefour. Selon les témoignages des rescapés, des fissures étaient apparues dans l’immeuble la veille de la tragédie, mais les propriétaires des ateliers n’en avaient pas tenu compte ; ce drame n’aurait jamais eu lieusi les conditions de travail avaient été meilleures et si les supérieurs avaient tenu compte de la dégradation des lieux.

En France, un collectif Ethique sur l’étiquette lance des campagnes de mobilisation pour demander à ce que les grandes firmes occidentales soient responsables juridiquement des conditions dans lesquelles leurs sous traitant fabriquent

Madame Accadebled a voulu nous faire prendre conscience que nos achats ne sont pas anodins. Et que nous, acheteurs, voulons toujours payer moins cher alors qu’un seul euro de plus sur chaque achat, doublerait le salaire des employés et rendrait leur vie beaucoup moins difficile. Acheter, c’est un acte citoyen !

 

Elisa Moreau et Laureen Pereira

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