Pékin :et la pollution dans tout ça

Pékin : et la pollution dans tout ça ?

 

La Chine est le pays qui connait la plus forte croissance économique aujourd’hui mais  elle est aussi,  depuis 2009, le premier pollueur au monde, juste devant les Etats-Unis. Cette croissance économique entraine une énorme hausse de pollution, voilant en permanence Pékin d’une brume épaisse.  Pourtant en 2001, la capitale chinoise obtient l’organisation des Jeux Olympiques pour 2008. Comment ce pays allait-il réussir à organiser les JO malgré sa pollution ? Les JO permettraient-ils d’améliorer la situation ?

 

Une pollution croissante

La pollution à Pékin provient principalement des transports et du développement des voitures individuelles, mais aussi du charbon qui assure la majorité des besoins en électricité du pays.

Ainsi quelques mois avant les Jeux,  l’année 2008 commence mal pour Pékin : une porte-parole de l’agence de protection de l’environnement de la capitale chinoise a indiqué que, fin 2007, la qualité de l’air atteignait  le niveau 5, et ce dans 15 des 16 stations de mesure de la pollution. D’après elle, c’était  le pire niveau de pollution atmosphérique  jamais enregistré.

L’agence avait ainsi invité les enfants et les personnes âgées à réduire leurs activités extérieures. Pourtant, le responsable de communication du gouvernement chinois affirmait que la situation environnementale s’améliorait à Pékin et qu’on devait avoir une « entière confiance en des jeux non pollués. »

Ainsi, quelques mois avant les JO qui se déroulaient du 8 août au 24 août 2008, les autorités pékinoises prennent plusieurs initiatives pour faire baisser cette pollution : bus électriques, suspension des productions des usines alentours, arrêt temporaire des chantiers près de la mégapole, tests de circulation alternée…Mais à une dizaine de jours du début des Jeux, la pollution est toujours un problème majeur. Tous les voyants sont à l’orange : l’air est toujours aussi pollué, et ceci malgré la circulation alternée mise en place le 20 juillet.  Le gouvernement impose alors  des mesures draconiennes : le retrait de 90 % des voitures de la circulation et la fermeture de davantage d’usines.

Pendant les JO, les tentatives mises en place pour stabiliser la pollution se sont avérées utiles. En effet, le niveau de contamination de l’air ayant baissé, les Jeux ont pu se dérouler sans problème : aucun athlète ne s’est plaint de la qualité de l’air et aucun problème n’est survenu pendant la compétition.

Une situation qui ne s’est pas améliorée et qui a même empiré depuis.

Aujourd’hui, malgré tous ces efforts fournis pour tenter réduire ou même de stabiliser la pollution de l’air, les indices de pollution remontent et explosent à Pékin.

La pollution de l’air de cette ville augmente de jour en jour … A un tel point qu’en 2012, les particules nocives PM 2,5 (c’est-à-dire qui ont un diamètre inférieur à 2,5 micromètres et qui composent en partie la pollution atmosphérique) ont fait plus de 8600 morts dans les quatre plus grandes villes de Chine. Le nombre de personnes souffrant de problèmes pulmonaires ou de difficultés respiratoires a augmenté de 20 % dans la capitale chinoise. Les problèmes respiratoires concernaient 50 % des admissions au service des urgences des hôpitaux pour enfants.

En effet, Respirer à Pékin pendant une journée, c’est comme fumer 21 cigarettes ; même les écoles primaires ne prennent pas de précautions à l’égard des enfants, qui eux, continuent de jouer dehors.

Ainsi le samedi 12 janvier dernier, la visibilité dans la métropole était tellement faible que des dizaines d’autoroutes ont été fermées et des centaines de vols ont été retardés. Et pour la première fois, les médias ne sont pas restés silencieux ; 20 millions de Pékinois ont été plongés dans une atmosphère plus nocive encore que celle d’une salle fumeur d’aéroport. Le taux de concentration des particules fines a dépassé les 600 microgrammes par mètre carré, soit 24 fois plus que la limite recommandée.

La qualité de l’air à Pékin est de plus en plus irrespirable,  et même les occidentaux sur place s’inquiètent énormément : c’est l’ambassade des Etats-Unis  qui dernièrement a fait des mesures qui confirment que la pollution atmosphérique est dangereuse pour toutes les catégories de population.

Enfin, une prise de conscience

Face à ce problème, la Chine commence à prendre conscience de ce problème et tente de trouver des solutions : elle est devenue dernièrement le premier producteur d’énergies renouvelables et propres comme le solaire, la géothermie, la biomasse, l’éolien ou l’hydro-électricité ; c’est par exemple  cet énorme barrage des Trois-Gorges qui  y contribue avec une capacité installée de 21 000 MW (mégawatts) même si celui-ci provoque d’autres problèmes écologiques.

En 2011, les énergies renouvelables  (hors hydroélectricité) représentent 2,5% du total de la production électrique. C’est encore peu mais c’est en net progrès sur quelques années et ça ne cesse d’augmenter.

Il reste que pour la deuxième puissance économique mondiale il va falloir dans ce domaine du renouvelable et des énergies propres pour passer à la vitesse supérieure.

Océane Richard

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