Les JO en Chine : un choix judicieux

Les JO en Chine : un choix judicieux ?

 

Quand en 2001, Pékin est choisie pour abriter les XXIXème Jeux olympiques de l’histoire moderne ce choix ne fut pas vraiment contesté, ce ne fut pas le cas à mesure qu’on se rapprochait des JO…

En 1993, Pékin avait manqué l’organisation des Jeux de l’an 2000, face à Sydney avec 43 voix contre 455. Mais, le13 juillet 2001 à Moscou, le comité international olympique confie enfin l’organisation des Jeux d’été de 2008 à la ville de Pékin qui devance, après le second tour de scrutin, les villes de Toronto et Istanbul. La Chine est désignée pour la première fois, pays hôte des Jeux Olympiques. .

Une contestation croissante

A l’époque, le choix ne fut pas vraiment contesté. Mais au fur et à mesure qu’ils approchaient, ces Jeux furent décriés par les défenseurs des droits de l’Homme. Les contestataires dénonçaient l’occupation du Tibet par la Chine depuis 1950, le non-respect des droits de l’homme, la censure de la presse mais aussi les niveaux de pollution extrêmement importants.

Ces contestataires employèrent un maximum de moyens pour faire entendre leur refus et déstabiliser la préparation de ces JO. En point d’orgue, c’est le parcours de la flamme olympique qui fut perturbé avant son arrivée en Chine: un opposant tibétain avait effectivement tenté de l’éteindre à Paris en mars. Mais les autorités chinoises pourchassaient inlassablement ceux qui sont à leurs yeux étaient susceptibles de gâcher la fête.

Une image en jeu

Les XXIXe Jeux olympiques, prévus du 8 au 24 août 2008 à Pékin, étaient l’occasion pour le régime chinois de faire la démonstration de sa puissance, tant sur le plan de l’organisation que sur le plan sportif. Il en allait de la capacité de la Chine à organiser de manière grandiose, un événement comme les Jeux olympiques qui concentre l’attention des médias et de l’opinion mondiale pendant plusieurs semaines. C’était donc porter le regard vers la Chine qui voulait donner l’image d’une grande puissance moderne.

A quelques jours de l’ouverture des JO, le 4 août 2008, la tension, déjà forte, montait d’un cran. Un attentat commis dans la province musulmane du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, fit seize morts, tous des policiers. Cela n’empêcha pas ces jeux de se dérouler normalement.

L’association « Reporters sans frontières voulait protester contre le non-respect des droits de l’homme et l’absence de liberté de la presse et appela au  boycott de la cérémonie d’ouverture. Malgré cela, tous les pays participèrent, à l’exception de Taïwan, à la grande parade devant près de 80 chefs d’état et de gouvernement.

Jacques Rogge, le président du CIO résuma les volontés du CIO : « les Jeux appartiennent aux athlètes, pas à la Chine ou au CIO. Pourquoi lui reprocher ce que des générations ne sont pas parvenues à obtenir ? »

Cela voulait dire finalement que le CIO n’était pas responsable des problèmes de droits de l’homme en Chine et que refuser les JO à pékin n’aurait rien changé pour le Tibet.

 

Gregory Tricquet et Martin Lesage

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